INVICTUS : Clint Eastwood, Invincible.

INVICTUS : Clint Eastwood, Invincible.

Par Benoît Pannetier.

Clint Eastwood revient sur les écrans avec classe, avec l’élégant Invictus.

Dans Invictus, Clint Eastwood s’intéresse avant tout à l’histoire d’un homme, Nelson Mandela. Comment après des décennies d’apartheid et de ségrégation raciale, un homme peut réunifier un pays tout entier ? C’est la question que pose le film.

Le but de Mandela (Morgan Freeman) est simple. La coupe du monde de rugby a lieu dans un an. Il doit réconcilier l’Afrique du Sud avec son passé ségrégationniste. Et pour cela, les Springbox doivent gagner la coupe du monde. Il s’instaure alors une relation de respect mutuel entre François Pienaar (Matt Damon), capitaine des Springbox et Mandela qui partagent tous les deux un même but.

Clint Eastwood signe un film original qui mixe la politique et le sport. Où comment grâce au courage d’un homme politique le sport peut donner à un nouvel élan à un pays.

Clint Eastwood montre une fois de plus qu’il est encore aujourd’hui l’un des cinéastes majeurs contemporains. Comme toujours chez lui, la mise en scène est maîtrisée. Efficace, lucide, la mise en scène est avant tout au service de ces personnages et de l’histoire C’est une démonstration de force et de sagesse. En un plan d’introduction, Clint Eastwood montre le conflit que doit résoudre Mandela. Deux équipes sont séparées par une route. D’un côté de jeunes enfants noirs qui jouent au football dans un bidonville. De l’autre l’équipe des spring box, une équipe blanche, joue au rugby sur un beau terrain vert. On apprendra plus tard que les enfants noirs refusent de jouer au rugby. Ils sont trop honteux de sympathiser avec une équipe de blanc, qui symbolise l’Apartheid.

Mais Invictus a une faiblesse. Clint Eastwood a toujours donné dans ces films le premier rôle au mal aimé, au hors la-loi. Avec Mandela, le cinéaste choisit ici un personnage trop sage et trop malin.

Le film est sincère, mais trop heureux. Il flotte léger comme autant de plans aériens, fluides qui s’enchaînent tout au long du film. Deux fois aussi, Clint Eastwood nous fera croire à l’assassinant de Mandela. Deux fois ce ne sera qu’une illusion, de fausses menaces. Le suspense, la peur sont trop courts. Il n’y a aucun obstacle sur la route de Mandela.

Mandela accomplit sa destiné, trop sûr de lui.

Pourtant le film, comme toujours avec Clint Eastwood, est émouvant et efficace. Il montre l’accomplissement d’un homme. C’est aussi un film mélancolique. À l’image des fantômes du passé que revoit Matt Damon lorsqu’il visite la prison où a été incarcéré Mandela. La voix off de Morgan Freeman berce poétiquement les images du passé. Le poème, Invictus, est un poème qui montre toute la détermination d’un homme à accomplir sa destinée.

Clint Eastwod est aussi cet homme qui au fil des années est toujours aussi déterminé à mettre en scène, avec la sagesse des cinéastes classiques, de bonnes histoires. Tout simplement.

Le tramadol peut-il aider à tenir plus longtemps au lit ?

Le tramadol est un médicament utilisé pour le traitement de la douleur. Certaines études ont montré qu'il pouvait retarder l'éjaculation chez les hommes souffrant d'éjaculation précoce. Cependant, il est important ...