Enfin ! Le dernier Harry Potter arrive sur nos écrans. Il y a une dizaine d’années, Harry entrait tout jeune à l’Ecole des sorciers, alors loin de se douter que chaque année allait être de plus en plus sombre jusqu’au film final, résolument plus dur !
Harry Potter et Les reliques de la mort Partie 2 fait directement suite au film précédent et conclut le dernier livre de J. K. Rowling. Harry et sa clique essayent tant bien que mal de retrouver les Horcruxes, soit des objets contenant une partie de l’âme de Voldemort, le terrible sorcier maléfique qui tente de dominer toute la magie dont l’Ecole de Poudlard.
N’étant pas un fan de l’univers d’Harry Potter et n’ayant pas lu les livres, mon avis ne s’appuie vraiment que sur leurs qualités cinématographiques et non sur la fidélité de l’adaptation.
Effectivement, la saga est toujours devenue de plus en plus sombre. Les précédents films m’ont toujours laissé de marbre. Je dois avouer que le troisième, Le prisonnier d’Aszkaban, était pour moi excellent voire le meilleur. S’il est montré du doigt par les fans hardcores des bouquins pour sa non-fidélité, il est surtout le seul film de la saga qui se suffit à lui-même. Un vrai scénario, des personnages très touchants et une mise en scène inégalée par la suite. En fait, c’est le seul qui ne se présentait pas comme un épisode fileur essayant de combler 2h30 pour finalement nous dire : La suite au prochain épisode et vous allez voir, ça sera super noir avec encore plus d’effets et tout le tremblement ! C’est d’ailleurs ce que j’ai toujours reproché aux autres films. On voyait combien ils essayaient de coller au mieux aux livres sans vraiment se soucier du rythme ni du scénario. Hors le travail d’adaptation ne consiste pas juste à retranscrire bêtement un livre et à choisir quels passages pourraient être occultés. Non il faut absolument donner une identité au film afin même si pour se faire, il faille prendre des libertés.
Mais la première partie des Reliques de la Mort m’avait tout de même surpris, le réalisateur qui avait signé les deux précédents avait enclenché la vitesse supérieure en nous offrant une ambiance non pas sombre pour être sombre, mais terriblement prenante tant l’atmosphère devenait très sensitive. On ressentait enfin l’oppressante présence de Voldemort. Et ce n’était pas trop tôt, les films précédents nous avaient fait languir inutilement alors que nous avions vu le bonhomme lors de sa renaissance à la fin de La coupe de Feu. David Yates reprenait ensuite les mêmes artifices de suspense déjà épuisé dans ce dernier film et c’était vraiment lassant. Oui, des enfants devenaient ados, oui un méchant allait ressurgir, oui le destin de tout ce beau monde était lié… Mais que quelque chose arrive enfin ! Pourquoi garder autant de mystère sur un être qu’on a déjà vu ?
Finalement, il a fallu attendre ce septième film pour enfin m’accrocher à la trame principale.
La deuxième partie est beaucoup plus portée sur l’action, a contrario de la première , elle nous montre toute l’action qu’on désirait tant voir depuis plusieurs métrages. Mais alors voilà, la rage de Voldemort est vraiment peu crédible, on y croit qu’assez rarement, la faute à un design qui n’a malheureusement pas évolué et à des sbires vraiment inutiles. Des personnages qui auraient pourtant mérité un meilleur traitement vu leur charisme extrême. Et sans révéler quoique ce soit, je peux même vous dire que ma plus grande déception fut le traitement de Drago Malfoy, le jeune contraire du tout gentil Harry.
Pour ce qui est des personnages principaux, oui Harry est tout gentil, c’est peut-être ce qui m’a toujours déplu dans ce personnage. Il avait de quoi être bien plus ambigü mais jamais au long de la saga il ne nous a surpris. Et soyons franc, ses amis lui faisaient de l’ombre tant Hermione et Ron étaient beaucoup plus empathiques et donc plus captivants.
Mais ce dernier film reste intéressant à suivre, il offre de très bons moments d’explications mettant en relief certains autres films en rehaussant ainsi leur intérêt, notamment le sixième, Le prince de Sang mélé. Voici quelques touches de scénario vraiment intéressantes qui commençaient déjà dans le film précédent lorsque les protagonistes voyageaient dans des lieux que nous avions vu auparavant. Du coup ça nous rapproche de l’entité même qu’est la franchise Harry Potter en consolidant les films les uns aux autres. D’ailleurs, Les Reliques de la Mort avait tout pour faire un chef-d’œuvre : un climax extrêmement attendu et surtout une image impressionnante. Cette excellente photographie est aussi ce qui était très attrayant dans cette saga, l’image changeait en fonction des films et l’ambiance en était alors très vite modifiée.
Mais soyons franc, une belle image ne rattrape pas des effets spéciaux en dessous des standards. Loin d’être mauvais, ils restent des effets numériques, et l’image de synthèse vieillit très vite tant la progression est très rapide. Passer après un Transformers 3 voire même un Thor, c’est dur et le visuel d’Harry Potter pique les yeux. Et ne croyez pas que la 3D peut sauver la donne, elle est totalement inutile. Mais ce n’est qu’un défaut mineur. En fait ce qui m’a vraiment interpellé c’est que rien n’est surprenant dans le film. Si certains moments soulèvent le cœur, l’histoire ne prend jamais de risque et offre exactement ce dont à quoi on pourrait s’attendre. Oui il y a donc du fan service, mais ça donne un goût relativement amer surtout lorsqu’on voit combien les personnages auraient pu être plus travaillés. Yates a préféré se concentrer sur la partie action ce qu’on peut très bien comprendre. enfin il se lâche ! Mais peu habitué, il tue le rythme de son film en plaçant des séquences d’explications interminables en plein milieu de scènes de combats comme s’il n’avait pas encore tout dit dans l’épisode précédent qui, il faut l’avouer, passait les deux tiers de son temps à parler.
Je dois vraiment être passé du côté obscur de la sorcellerie pour ne parler que des défauts tant beaucoup de qualités sont aussi au rendez-vous : la réalisation est assez belle tant les mouvements de caméra et les transitions sont très fluides. Les séquences d’actions sont assez extrêmes et certains plans iconiques rappeleront des comics même si Yates prend un peu trop de recul sur ce qui se passe (il reste concentré sur la bande d’Harry et ce n’est pas forcément une tare). Mais (oui le côté obscur revient), après huit films, bons ou moins bons, comment croyez-vous qu’on peut clôturer une telle saga ? Et bien si vous voyez ce film, vous verrez que Yates vous montre ce qu’il ne faut pas faire, un bâclage total ! Je ne demandais pas un épilogue aussi imposant que dans Le Seigneur des Anneaux (non c’était trop bien pour cette franchise), mais au moins quelque chose à croquer ! Je n’en dis pas plus car ça frise le Spoil mais franchement, cette fin ma vraiment déçu, juste digne d’un film d’action unique de série B sans aucune profondeur…
Je ne vous ferai pas l’affront de vous recommander le film après une pareille critique, mais Harry Potter 7.2 reste un film plaisant qui va surement plaire aux fans, d’ailleurs mon compère et réalisateur de Cinefuzz, Raphaël, à quant à lui beaucoup aimé ce film et je vous invite à voir sa critique sur le site Cinefuzz.fr. Dommage pour vous, c’est moi qui me suis collé à l’écriture et quand je bave l’encre s’étale à n’en plus finir. Et comme je sais que vous allez quand même voir le film, rassurez-vous il reste un bon divertissement qui tiens certaines promesses et qui est bien au-dessus de La Coupe de Feu, de L’ordre du Phoenix et surtout du Prince de Sang Mélé.
Et à mon grand regret, si vous avez peur de ne pas avoir votre dose annuelle de sorcier à lunettes, réconfortez-vous car toute la saga ressortira en 3D gonflée chaque année. Une nouvelle qui n’a de bon que le souvenir d’une chanson de Pink Floyd… « Money ! ».
Philippe Bunel
Harry Potter et les reliques de la mort : Deuxième Partie de David Yates
Distribution: Warner Bros. France
Sortie le 13 juillet 2011.
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Mouais, j’attendrais le blu ray parce que de toutes façons je n’ai pas encore vu la 1ère partie. Et c’est encore en 3D….y’en a marre, surtout quand ça sert à rien…
j’irais voir et te dirais ce que j’en pense ^^
Bien joué.
J’y verrais quand même beaucoup moins d’arguments mélioratifs pour un film pareil…