Par Philippe Bunel
Le dernier film de Rintaro (Metropolis, Albator 78) débarque sur les écrans français. Yona, La légende de l’oiseau sans aile est une coproduction française, thaïlandaise et japonaise qui mérite une attention particulière.
En effet le film bénéficie du savoir de deux grands noms, Rintaro (studio Madhouse) à la réalisation et Denis Friedman à la production (Kaena la prophétie des ombres). C’est surtout la première fois que la France participe à la production d’un long métrage d’animation japonais.
Rintaro reprend ses grands thèmes et nous fait visiter des mondes originaux dans une aventure qui séduira petits et grands.
Le film offre un design étonnant. Il s’agit du premier film intégralement en 3D du réalisateur mais on ressent tout de même le tracé du crayon donnant un aspect chaleureux et rappelant les dessins animés japonais. Les différents mondes sont, quand a eux, originaux mais trop simplistes. En effet, les décors sont assez médiocres, notamment le monde des gobelins où seules des collines, totalement rondes, sont présentes. Étrange lorsque l’on constate que le travail sur la texture des personnages est particulièrement léché. Un contraste qui jure et qui dérange tant nous avons parfois l’impression d’être dans un jeu de PlayStation (première du nom). C’est dommage donc car Rintaro avait réussi un coup de maitre pour Metropolis alors que l’œuvre originale de Tezuka Osamu était très épurée. Ici, la 3D aurait permis une meilleure immersion dans le film où seuls la ville et le monde maléfique tirent leurs épingles du jeu.
Mais on ne change pas de style comme de chemise, avec 50 ans de bouteille (ça en fait des cuites) Rintaro arrive à nous captiver tout de même en jouant sur les oppositions du bien et du mal, notamment sur l’aspect enfantin du chara-design et les plans effrayants du vilain tout pas beau. Le film surprend alors par ses différentes ambiances, il fait peur parfois, voila un style qui rappel son fabuleux court métrage de Manie Manie, histoires de labyrinthes.
Rintaro se permet des mouvements de caméra dynamiques qu’il ne pouvait faire en animation traditionnelle. S’il abuse légèrement des plans circulaires, sa mise en scène reste soignée n’allant plus à l’économie des mouvements des personnages. Le film n’échappe tout de même pas à un problème de rythme en milieu de métrage. Cette aventure nous lasse pour finalement nous captiver avec un final sublime riche en émotions.
Yona était très attendue par les fans. Le film déçoit par ses décors peu travaillés mais l’attrait reste tout de même la multitude de cultures brassées et des personnages vraiment touchants, parfois hilarants. Un conseil pour les puristes, évitez la version française, les voix poussives rabaissent le film! Laissez vous emporter par ces voix japonaises mélodieuses et un univers sonore très réussi.
Un film d’animation japonais de Rintaro
Sortie le 3 février 2010
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Mention spéciale pour le chara-designer Katsuya Terada, qui a imaginé et dessiné Yona entre autre. Ce personnage est tout simplement magnifique!
Cela dit Zammie n’est pas mal du tout mais c’est sa voix japonaise qui fait toute la différence ^^
Je suis assez d’accord, sa voix en VO est vraiment caractérielle. On ressent le bébé frustré ^^