L’écriture de Nolan et le goût du spectacle de Snyder.
« Tu donneras aux Terriens un idéal vers lequel tendre. Ils se mobiliseront pour toi. Ils trébucheront. Ils s’écrouleront. Mais, au final, ils te rejoindront en pleine lumière. Et au bout du compte, tu les aideras à accomplir des miracles. »
Ces paroles de Jor-El, présentes dans le premier trailer de Man of Steel, contrastent avec les images qu’il contient. Qui s’attendait en effet à voir en gros plan un cadavre de papillon pris dans un maillon de chaîne (plan absent du film) ou un plan de chaussette trouée battant au vent dans un film de cette envergure. Comme promis, cette nouvelle vision de la mythologie Superman offre un ton plus humain et réaliste de l’icône des super-héros.
L’énorme séquence d’ouverture, posant les nouvelles bases de cette mythologie, est un film en soi. Krypton y apparaît comme une version high-tech de la Pandora de James Cameron (ou la planète Mars du film John Carter) que la planète cristalline et froide des précédents films Superman. Une Krypton à l’univers mille fois plus développé que toute version précédente dont chaque décor, costume et accessoire est volé d’un autre univers de science-fiction.
Christopher Nolan, producteur et responsable du court synopsis à l’origine de ce reboot, en a bien écrit le scénario puisque, ne cachons rien, la trame est rapidement dessinée. Les scènes d’action s’enchainent les unes après les autres ne laissant que de (trop?!) rares instants pour souffler.
N’attendez pas d’émotion. On constate un certain manque d’intéraction entre l’homme d’acier entre Jonathan Kent et Lois Lane, pourtant des personnages pivots de l’univers de Superman. Idem pour sur la quête d’identité et tout ce qui faisait de la trilogie Dark Knight de Nolan un pilier des films de super-héros modernes et que l’on pensait/souhaitait (re)voir dans Man of Steel. Ces éléments ne sont rien de plus que des thèmes abordés mais sous-développés et inexploités, qui sont au mieux des bases nolanienne d’un film très grand spectacle devenu commercial par le manque d’ambition scénaristique.
L’atout majeur du film réside en son réalisateur, Zack Snyder, qui s’approprie brillamment l’histoire de Kal-El en de grands moments de bravoures grâce à une mise en scène plus mature qu’à l’accoutumé. Exit les surdoses habituelles de ralentis qui brisaient le rythme des scènes d’actions de ses projets passés au profit d’une meilleure fluidité, notamment grâce à des accélérés que seuls quelques rares super-héros peuvent justifier.
L’autre point fort revient à la distribution des rôles. On aurait pût rêver d’un meilleur casting. Les rivalités Jor-El/Zod puis Kal-El/Zod sont brillamment mis en avant et interprété pas leurs comédiens. Russell Crowe offre une interprétation de Jor-El à mille lieues de celle de Marlon Brando. Face à lui, l’acteur montant Michael Shannon met aux oubliettes le Zod de Terence Stamp presque aussi bien que Heath Ledger l’avait fait avec le Joker de Jack Nicholson. Quant au nouvel homme d’acier (Henry Cavill) il prouve rapidement sa capacité à endosser le costume. Bodybuildé à fond, l’acteur inonde l’écran de ses muscles avant même de porter le « S ». Les autres membres du casting sont en retrait dans ce film, à la petite exception de Kevin Costner en Jonathan Kent. Qui n’a d’ailleurs pas souri à l’annonce que ce dernier interpréterait le père adoptif de Kal-El/Clark Kent ? Bref, une distribution 4 étoiles.
Au final, Man of Steel ne réjouit, ni ne déçoit. On ne peut s’empêcher de ressentir une légère frustration à l’apparition du générique de fin (dernier moment pour profiter l’agréable partition d’Hans Zimmer), tout en espérant assister à une scène post-générique pour combler ce petit quelque chose qui manque. Libre à vous de rester jusqu’à la tout fin. Une chose est sûre : Avec la suite déjà en chantier, si Man of Steel gagne le cœur des spectateurs Zack Snyder a de forte chance de réaliser le grand crossover de DC, Justice League.
Raphaël Malasoma
Man of Steel de Zack Snyder
Sortie de 19 juin
Distribué par Warner France
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Bonne critique aussi, en revanche, à la fin, je suis sortie totalement satisfaite ! J’ai attendu jusqu’à la fin du générique, comme d’habitude mais je savais qu’il n’y aurait pas de petite scène bonus, car ce n’est pas nécessaire ici. Rien que la dernière séquence, où l’on voit enfin le « vrai Clark Kent » et non, le Joe barbu, suffit à nous donner envie de voir la suite !