Tout s’achève…
Ça y est, le dernier film de la franchise Harry Potter sort enfin au cinéma. Il aura fallut près de dix ans pour voir l’intégralité de cette saga de huit films sur les écrans. Soit plus que Star Wars, Rocky, et beaucoup d’autres et en moins de temps. Chapeau, ou plutôt, Choixpeau!
Ce film conclusion, dont la phrase d’accroche,« L’affrontement Final », présente sur toute les affiches et rappelant le sous titre du troisième opus d’ X-Men (aïe!), devient le sous-titre officieux de l’épisode. « On est bien à la fin de toute chose » comme le disait Frodon dans la dernière partie du Retour du Roi.
Ce huitième film tient ses promesses et il le fallait. Après toute cette attente, chaque fausse note pourrait être vécue comme un coup de poignard par les plus jeunes cinéphiles ayant grandi avec le sorcier aux lunettes. Les films précédents étaient loin de la perfection et chacun y trouvait de quoi chipoter. Les fans rejettent majoritairement le troisième volet là où d’autres le considère comme le meilleur, voire le seul ayant un vrai intérêt. Je ne veux pas lancer un débat, juste faire un constat.
Revenons au film qui nous intéresse maintenant.
Le film s’ouvre donc sur la profanation de la tombe de Dumbledore par Vous Savez Qui…reliant ainsi les deux blocs par ce moment important du récit. La quasi-intégralité de la première partie nous revient en mémoire instantanément sans avoir affaire à une séquence de « résumé de l’épisode précédent ».
La photographie est sublime, les comédiens sont plus convaincants que jamais et la mise en scène de Yates se montre toujours très inspirée. Chaque parcelle du film constitue un point final a cette entreprise commencée il y a bien longtemps, que ce soit l’aventure vécue par les personnages, ou celle vécue par les spectateurs.
Malgré cela, la deuxième partie du film (je veux dire par là, la deuxième moitié de ce huitième film puisqu’il constitue la deuxième partie du septième volet. Si vous n’avez pas compris je ne peux rien faire pour vous) possède quelques temps morts, notamment la séquence du souvenir de Rogue et celle où Harry se retrouve dans son inconscient, qui ne dure que trois ou quatre minutes mais en parait quinze.
Ces passages, brillamment mis en scène, ralentissent la narration au point de la briser, laissant le spectateur s’ennuyer à un moment où il ne devrait pas. La présence inutile de certains personnages restituent néanmoins le souvenir de leurs aventures passées.
Raphaël Malasoma
Harry Potter et les reliques de la mort : Deuxième Partie de David Yates
Distribution: Warner Bros. France
Sortie le 13 juillet 2011.
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