A 5 HEURES DE PARIS de Léon Prudovsky – Critique

A 5 HEURES DE PARIS de Léon Prudovsky – Critique

Par Alexandra Rougier

Le titre, pour commencer, est le même qu’une chanson de Joe Dassin. Et le film se présente un peu comme la mise en scène de cette musique à travers une histoire, comme une ballade divaguante…

À Tel-Aviv, Yigal est chauffeur de taxi et chante à gorge déployée du Joe Dassin dans sa voiture en rêvant de visiter Paris avec son fils. Il rencontre Lina, la professeur de musique de ce dernier, qui se prépare à émigrer avec son mari au Canada. Ce sont tous les deux des êtres solitaires, qui trouvent l’un dans l’autre la force de surmonter les obstacles : Yigal, sa phobie de l’avion, et Lina, sa peur de perdre ses racines. Bien sûr, ils tombent amoureux…

Ce qu’il y a de plus étonnant avec À 5 heures de Paris, c’est qu’il donne une nouvelle vision de la France et de Paris, très fraîche, qui est très amusante lorsqu’on est soi-même français : on a l’impression qu’elle est décalée avec la réalité, étant donné que Joe Dassin fait partie d’une bien ancienne génération de fans. Et pourtant, Yigal écoute avec passion la musique, dont il ne comprend presque pas les paroles, et le spectateur a envie de partager ce même amour de la vie… Et s’il connaît la chanson, de chanter aussi !

On se surprend à aimer ce côté un peu kitsch et à comprendre l’enthousiasme de Yigal pour Joe Dassin, grâce à une naïveté innocente de celui-ci et des pointes d’humour fines et bien choisies.

Assez intime, l’intrigue se concentre essentiellement sur les interactions entre les deux personnages principaux. Pour notre plus grand plaisir, car l’alchimie entre les deux acteurs fonctionne parfaitement, grâce aux prestations touchantes de ceux-ci, avec une mention supérieure pour Dror Keren (Yigal) qui nous offre une interprétation remarquable.

Premier long-métrage du réalisateur israélien Léon Prudovsky, À 5 heures de Paris est une fable sentimentale très différente de celles d’Hollywood, plus terre-à-terre et en même temps plus poétique que ce qu’on a l’habitude de voir. Il y a une sensation frémissante de vie qui se dégage de ce film et on ressort serein de la séance, heureux de pouvoir apercevoir la Tour Eiffel et de déambuler dans les rues de Paris, à seulement cinq heures de Tel-Aviv… Que l’on aimerait bien visiter nous aussi !

Boycotté par le réseau d’art et d’essai Utopia pour des raisons politiques, la distribution du film risque d’en souffrir : je vous conseille donc d’aller rapidement le voir !

À 5 heures de Paris de Léon Prudovsky

En salles depuis le 23 Juin 2010

Distribution : Memento Films Distribution

Le tramadol peut-il aider à tenir plus longtemps au lit ?

Le tramadol est un médicament utilisé pour le traitement de la douleur. Certaines études ont montré qu'il pouvait retarder l'éjaculation chez les hommes souffrant d'éjaculation précoce. Cependant, il est important ...